Qui ne connaitrait pas la définition de ce verbe (?), anglicisme (?), néologisme (?) pourrait se reporter à cette modeste définition du Wiktionnaire et étendre un peu sa culture générale (si on peut rendre service, en ces temps d’overdose de mots). Bref, c’est bien beau de découvrir maîtriser la définition mais c’est encore mieux de connaître les arcanes de la pratique. Et là, je dois bien avouer que la pratique me laisse perplexe. Non pas que je n’y trouve aucun intérêt… non…. non…. non… Enfin, je ne crois pas. Je m’y suis même collée une ou deux fois (enfin, j’ai essayé quoi). Et j’ai dû me rendre à l’évidence : je suis affreusement mauvaise à ce genre d’exercice.

Je ne parle pas des live-tweets bidons consistant à commenter à haute voix tweets publics des émissions de télé-réalité histoire de s’enfoncer un peu plus dans la vulgarité et la bassesse intellectuelle. AAAhhhh ça, critiquer les fringues, les accents, les expressions, la déco du salon sur un ton con-descendant, c’est vraiment la distraction du soir devant sa téloche, sans doute histoire de marquer sa prétendue supériorité par rapport à ces “autres” qui s’exposent et d’essayer d’avoir son quart d’heure de tweet-célébrité en tentant un second degré souvent douteux. Perplexe oui. Enfin, chacun trouve son plaisir où il peut veut finalement.

En fait, ce dont je voulais parler ce sont les live-tweets d’événements. Quand on est dans un colloque, une conférence, une rencontre, que sais-je encore, hyper méga super importante, avec des tas d’experts qui disent des tas de trucs hyper méga super intéressants par exemple.  Je ne sais pas comment font ceux qui live-tweetent. Moi, le temps que j’écrive la phrase transcendante de l’intervenant suivie du hashtag qui va bien, que je vérifie que je n’ai pas fait de fautes d’orthographe, je ne sais plus si c’est vraiment ça qu’il a dit et surtout, surtout, j’ai complétement perdu le fil de l’intervention. Les seules fois où j’ai tenté un timide “et qu’est ce qu’il vient de dire là ?” à mon voisin, son regard noir et son mépris manifeste pour l’objet du délit que j’avais entre les mains ont vite calmé mes ardeurs de live-tweeteuse. Alors, comme toujours, il y a ceux qui s’en sortent super bien, qui live-tweetent avec brio tout en posant des questions pertinentes en fin de conférence à l’intervenant. Mais comment font-ils ? Peut-être ont-ils le kit du parfait live-tweeteur. Ou alors c’est moi qui ai un niveau de surcharge cognitive inférieur à la moyenne. Bref, finalement, je ne live-tweete pas, trop compliqué pour moi.